Cédric Coulon

Édition 2017

PRÉSENTATION

Cédric Coulon

Maître de conférences en droit privé à l’Université de Rennes 1, Cédric Coulon a grandi et fait mes études à Lille. Il a d’ailleurs soutenu sa thèse de doctorat là-bas avant de s’installer en Bretagne.

Il a travaillé dans plusieurs domaines et se spécialise en droit immobilier avant de se tourner vers la robotique. Aujourd’hui, il dirige un centre de recherches juridiques, et confronte le droit au développement de la robotique. L’assignation de capacités cognitives, c’est à dire de facultés d’apprentissage, à des machines de plus en plus indépendantes, l’ont convaincu qu’il y avait là un objet d’étude auquels les juristes devaient s’intéresser.

Doit-on s’inquiéter des risques potentiels liés au déploiement dans notre vie quotidienne d’engins qui tendent à disputer à l’homme son autorité ? C’est la question que pose un événement survenu en février 2016 : Google recensait le premier accident responsable de sa voiture autonome…

Cédric Coulon au TEDxRennes 2017

À l’occasion de TEDxRennes2017, Cédric Coulon intervient pour nous parler de trop robot pour être vrai. Autrement dit, doit-on s’inquiéter des risques potentiels liés au déploiement dans notre vie quotidienne d’engins qui tendent à disputer à l’homme son autorité ?

En mars 2017 était annoncé le 1er accident responsable de la Google Car voiture autonome. Cet événement devait marquer le début d’une réflexion qui avait jusque-là très peu inquiété la communauté des juristes : qui, demain, devra répondre des accidents causés par les robots cognitifs, soit ces machines capables d’apprendre et de décider par elles-mêmes, quitte à disputer à l’homme son autorité ?

La question, à laquelle il est devenu urgent de réfléchir, vaut tout aussi bien pour les voitures que pour les engins humanoïdes, qu’on les affecte à un rôle de simple compagnon, d’auxiliaire de vie, voire d’objet sexuel. Or, le droit français comme le droit européen ne font pour le moment aucune différence entre le tout-venant des machines et ces « créatures du troisième type » auxquelles on prétend désormais reconnaître une telle autonomie. Et le problème vient du fait qu’à l’heure actuelle, aucune des règles existantes n’est adaptée pour résoudre efficacement la question de la responsabilité civile pour les dommages causés par les choses intelligentes.

La question, notamment, se pose de savoir si l’on doit s’inquiéter de risques potentiels liés au déploiement dans notre vie quotidienne de ces engins qui tendent à disputer à l’homme son autorité.